Oui. Il y en a même des dizaines ! Mais celle-ci me parle d'autant plus que je l'ai lue pendant que je commençais à me former au coaching : "Soi est ce que nous avons les uns et les autres de plus précieux. Tout ce qui contribue, par l'information, la connaissance, la réflexion, à nous faire vivre en bonne intelligence avec soi-même et avec son temps devrait être reconnu d'utilité publique." Françoise Giroud, Psychologies Magazine, février 2003.
J'aime aussi : " Mon jeune ami, chacun de nous a trois existences. Une existence de chose : nous sommes un corps. Une existence d'esprit : nous sommes une conscience. Et une existence de discours : nous sommes ce dont les autres parlent." Eric Emmanuel Schmitt, Lorsque j'étais une oeuvre d'art (2002)
Bien sûr, je ne fais pas exception à la règle ! D'abord des auteurs de romans avec un faible pour ceux dont l'univers est plutôt agréable à vivre. La fiction qui donne dans la dénonciation sociale ou politique, n'est pas de mon goût. Je trouve le monde déjà assez dur à vivre sans, en plus, m'y complaire quand je lis pour me détendre !
Et puis, je choisis des auteurs dont les travaux influencent ma vie et mon travail. Jung au premier chef. Mes premiers contacts avec ce psychiatre et psychanalyste datent de ma vie au Québec, j'avais une vingtaine d'années et je commençais à me demander à quoi servait d'être en vie. En plus, sa mère se prénommait Emilie, c'est un signe ! Et, comme moi, un de ses auteurs préférés était Georges Simenon. C'est tout dire !
Aucun doute : des chansons. J'aime beaucoup la variété, les chanteurs à texte. Je pense même que c'est d'abord par là que je suis allée vers l'écriture, avant même la lecture des livres pour enfants. Michel Legrand par exemple ou Reggiani que j'écoutais discrètement quand maman mettait leurs disques. Jean-Lou Dabadie, Luc Plamondon,... Quand on écrit "Je veux être utile à vivre et à rêver" (Etienne Roda Gil), on a tout dit, non ?
Cette capacité à nous emmener dans un environnement et une émotion en trois minutes, chapeau.
C'est parfois chaotique, mais oui. J'ai deux piles : l'une près de mon lit pour les lectures détente (surtout des romans) et l'autre à côté de mon bureau pour les ouvrages que j'annote avec un œil pro (des essais, des livres de développement personnel, des biographies).
Des dizaines ! Par exemple, j'aurais adoré investir différents univers de la danse. L'élégance d'une valse ou la sensualité du tango me transporte. La grâce exigeante d'un ballet classique aussi. D'ailleurs, la danse a cela de commun avec l'écriture qu'elle paraît simple, alors que cette apparente facilité résulte d'un travail considérable.
C'est souvent une idée qui ne me lâche plus. Je la documente des mois ou des années. Arrive le moment où je me dis : "bon c'est parti !".
Parfois, elle se forge tranquillement. J'observe un phénomène émergent dans notre société et j'ai l'impression qu'il pourrait faire l'objet d'un livre. À d'autres occasions, une question m'intrigue et je fais l'hypothèse que, si je me la pose, d'autres se la posent aussi.
Enfin, il arrive qu'un éditeur me propose un sujet et alors, je fais confiance : "pourquoi pas ?".
Ouhhhh la !!! Même si j'ai écrit un livre sur l'art de prendre la vie du bon côté, la liste est longue.
Pour l'essentiel, ce qui m'irrite le plus tourne autour du manque de courtoisie et d'élégance dans les rapports humains. Tout est tellement plus simple et plus fluide quand chacun respecte l'autre, quand les incivilités font place à la courtoisie, quand la vulgarité d'une époque cède le pas à la beauté d'un geste.
Je pourrai aussi parler des idées reçues qui empêchent la connaissance de devenir une aventure.
Quand je suis coach, je suis avec des personnes. Quand je suis écrivain, je suis avec des personnages. C'est toute la différence.
Bien vu ! Là, ce sont les sujets débattus qui se recoupent : la carrière à gérer, l'argent à remettre à sa juste place, le moral à garder en hausse... Tout est lié.
Je dirais plutôt des centres d'intérêt qui contribuent à mon équilibre. Le premier est très certainement mon amour des animaux. J'ai toujours vécu avec au moins un chien et maintenant, deux chats. Je récupère les bouchons en plastiques pour les chiens-guides.
Un petit geste qui apporte sa pierre à l'édifice. J'ai hâte de m'engager davantage, mais pour le moment c'est le temps qui me manque. Je voudrais aussi, quand je serai vieille et si je vis à la campagne, avoir deux ânes, j'ai un faible pour leur tendresse et leur intelligence si souvent raillée.
Bien sûr, j'aime crapahuter en France et ailleurs avec mon homme.
Ah oui, et puis la cuisine. C'est souvent en épluchant des carottes ou en tournant une sauce que me viennent une réplique pour un dialogue ou une formule qui va faire mouche.